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Quelle est la différence entre producteur, transformateur, artisan et fermier ?

piment espelette producteur

Producteur de Piment d’Espelette, transformateur, artisan, fermier quelle différence ?

On peut souvent assister (en milieu rural…et en particulier au sein de l’AOC Piment d’Espelette) à une discussion opposant producteur et transformateur.
Du point de vue agricole il est correct de considérer que le producteur est un agriculteur qui met en marché sa production de piment d’Espelette.

D’un point de vue littéraire le producteur est celui qui crée, par son travail, les produits agricoles ou manufacturés et par là donc celui qui élabore sa poudre de piment d’Espelette ou de la purée de piment d’Espelette voir de la gelée est bel et bien un producteur…

Le terme de producteur ayant auprès du public une bonne image, les agriculteurs en revendiquent l’usage exclusif, delà moult débats et affrontements.
La logique voudrait que l’on utilise plutôt un qualificatif pour compléter la désignation ce qui donnerait par exemple : producteur artisan et producteur fermier.
Un artisan est-il un producteur ? A mon sens sans aucun doute, à partir de matières premières il va élaborer des recettes et mettre sur le marché des produits ! Gelée de Piment d’Espelette ou moutarde au Piment d’Espelette (à condition que celle-ci soit bien transformée par l’artisan) sont bien issues de sa production.

Au final l’important c’est la qualité du produit proposé au consommateur, à condition qu’il ne soit pas déjà conditionné ou persuadé de l’axiome : Fermier = Qualité. (voir le billet du 5/03/2014)

En effet les medias, grâce à force reportage, font passer auprès du public l’image d’un producteur fermier vertueux et hyper qualitatif opposée à celle diabolique de l’industrie agroalimentaire et de ses dérives. Au milieu point de place pour l’artisan qui pourtant réuni les avantages des deux, un savoir-faire allié à la connaissance et la technologie pour ce qu’elle a de bon !

2 réflexions sur « Quelle est la différence entre producteur, transformateur, artisan et fermier ? »

  1. Bien d’accord avec le propos, l’important est la qualité et le savoir faire. Croire que chaque agriculteur peut être excellent en agriculture, en transformation et en commerce est illusoire.

  2. Quelles activités commerciales peuvent se prévaloir des qualificatifs « producteur »; « transformateur »; « artisan »; « producteur fermier » ?

    Pour moi, c’est simple, il faut déjà partir de l’usage établi populairement et donc qui ne sème aucun doute dans l’esprit du consommateur. Populairement, ça donne :
    Agriculteur = producteur ;
    Artisan = fabricant ou transformateur d’un produit agricole, minier ou sauvage; de façon non-industrielle et à petite échelle ;
    Fermier (producteur fermier)= agriculteur qui transforme lui-même son produit agricole; de façon non-industrielle et à petite échelle.

    L’enjeu du respect de ces appellations non protégées ? Tout simplement la survie d’activités ultra spécifiques dépendantes de cette mise en relief par le langage. Que penser de l’avenir d’un paysan s’investissant dans une production agricole, puis sa transformation à la ferme puis la commercialisation en directe s’il ne peut être parfaitement identifié et toucher par là-même le consommateur en recherche du vrai produit fermier si particulier (bon ou mauvais) ?

    Je ne pense pas que l’artisan ait à s’adjoindre le qualificatif de « producteur ». Tout ce qu’il a à y gagner, c’est la suspicion de vouloir profiter d’un terme qui est à la mode. « Fabricant », « transformateur » sont des qualificatifs tout aussi beaux et qui ont le mérite de rendre le métier d’artisan parfaitement reconnaissable (au risque de me répéter).

    Ensuite, que de toutes ces corporations, il sorte des aliments goûteux ou pas, c’est une autre histoire.
    Quand au qualificatif « de qualité », le débat pourrait durer car pour moi, on ne peut la revendiquer qu’en considérant les 4 paramètres : social, environnemental, nutritif et gustatif.

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